Attentat à l'école Ozar Hatorah à Toulouse - ma ville natale
Encore un choc pour moi, un de plus! J'apprends hier sur internet l'attentat qui a eu lieu hier à 08:00 du matin dans l'école juive Ozar Hatorah à Toulouse. J'apprends alors horrifiée qu'un homme à moto a tiré de sang froid sur des enfants et des professeurs à l'entrée de l'école. J'ai eu beaucoup de peine pour les victimes: 2 petits garçons de 3 et 6 ans et leur père de 30 ans professeur dans l'école, abattus de plusieurs coups de feu. Puis la fille du directeur de l'école, Myriam Monsonego, une fillette de 8 ans qui a essayé de se sauver, mais l'assassin l'a poursuivie jusque dans la cour de l'école pour l'abattre, il l'a attrapée par les cheveux et lui a tiré une balle dans la tête à bout portant. De plus, il y a aussi un blessé grave de 15 ans. Cette histoire m'a traumatisée par la cruauté, le manque d'humanité et la haine du terroriste.
L'enseignant assassiné, le rabbin Jonathan Sandler qu'on disait d'une grande bonté laisse derrière lui une veuve enceinte et une petite fille de 10 mois. Quelle triste histoire! Que D-ieu donne la force à sa veuve d'affronter cette épreuve difficile!
Je ne vous dis pas avec quelle appréhension j'ai appelé ma famille à Toulouse - ma ville natale, la ville rose, ma ville douce de souvenirs..... Vous allez comprendre pourquoi: ma nièce de 10 ans est aussi élève dans cette école! Elle a eu de la chance car ce jour-là elle avait cinq minutes de retard! Comme quoi, parfois la vie tient à un fil, à un détail, il y a des miracles invisibles à notre entendement. Je vous dis ça, car mon jeune neveu a été renvoyé de cette école il y a quelques mois, comme quoi les voies de D-ieu sont impénétrables! J'ai appelé ma grande soeur qui était à son travail, je sentais à sa voix qu'elle avait beaucoup pleuré. Dans cette petite école, tout le monde se connaît, alors la peine ressentie est très profonde. La communauté juive de Toulouse est sous le choc, en deuil et ressent une peine immense!
J'ai appris que lors de la fusillade dans l'école juive quelques enfants ont essayé de se sauver en courant et ont frappé à la porte d'une voisine pour pouvoir se réfugier chez elle, elle a ouvert sa porte mais elle a refusé de les laisser entrer! Cette femme, quel être immonde! C'est un crime, non-assistance en personne en danger! Moi, pour sauver la vie d'un enfant innocent, je serais prête à donner la mienne! Je pleure en écrivant ces mots... Je vous embrasse à tous et prie de tout mon coeur que plus jamais un tel drame ne puisse arriver!
Myriam Monsonego
Myriam Monsonego
Jonathan Sandler et ses 2 petits garçons Arieh et Gabriel, 3 et 6 ans
Témoins du drame, élèves et familles